L’histoire des migrations asiatiques s’invite au musée de la Porte Dorée

Par Pandou Media

Le Palais de la Porte Dorée à Paris accueille Asie (1) dédiée aux immigrations d’Asie de l’Est et du Sud-Est depuis 1860. Une exposition historique.

Pour la première fois, un musée national accueille une exposition sur les migrations venues d’Asie de l’Est et du Sud-Est. Une reconnaissance et un ancrage dans le récit national pour ces immigrés venus du Japon, de Chine, du Vietnam, du Cambodge, du Laos, de Corée, de Thaïlande ou des Philippines.

 

Exposition Asie (1), Palais de la Porte Dorée, photo : Cyril Zannettacci. 

 

De manière chronologique, l’exposition nous fait découvrir les premiers diplomates japonais arrivés en France en 1862 avant les expositions universelles à Paris. Suivent les travailleurs et soldats chinois et indochinois venus prêter main forte durant les deux Guerres mondiales. L’entre-deux-guerres accueille quant à lui des étudiants chinois que l’on découvre en photo au sein de l’exposition à la Cité universitaire ou dans les registres de l’Institut franco-chinois.

Puis viennent la décolonisation et les rapatriements : les photos en noir et blanc de familles entières dans les Centres d’Accueil des Français d’Indochine en Auvergne (CAFI) se mêlent à celles des Centres d’Accueil des Rapatriés d’Indochine dans le Lot (CARI). Dans les couloirs du musée, les visiteurs s’émeuvent des quelques objets (ustensiles de cuisine, vêtements) qui leur rappellent leur enfance. Les photos de Patrick Zachmann viennent ensuite inscrire leur installation sur le territoire français, notamment dans le 13eme arrondissement de Paris.

 

Exposition Asie (1), Palais de la Porte Dorée, photo : Cyril Zannettacci. 

 

Plus loin, les migrations dites « économiques » trouvent leur place dans le parcours de l’exposition avec des images du documentaire Mr et Mme Zhang d’Olivier Jobard et Fanny Tondre sur un couple chinois sans-papiers et des affaires appartenant à des Philippines en situation de grande précarité voire victimes d’esclavage moderne.

Enfin, l’exposition s’intéresse aux festivités, aux actions culturelles et aux mobilisations collectives contre les discriminations. Koï, pionnier de ces initiatives médiatiques, trouve sa place dans le musée au milieu d’associations et personnalités publiques engagées.

À visiter jusqu’au 18 février 2024, en parallèle de l’exposition Asie (2) consacrée aux artistes contemporains d’origine chinoise installés en France.


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