Celles dont les guides et les agences de voyage ne parlent pas. Celles qui vous font voir un autre visage de la mégalopole japonaise et vous transportent dans une ville à laquelle vous ne vous attendiez pas. Le fondateur de la revue GOKAN, rencontre entre le livre photo et le magazine de voyage sur le Japon, nous prend la main et nous emmène.
[Texte et photos : David Michaud]
1. Une pause luxueuse
Le quartier d’Ōtemachi fait face au bâtiment érigé en 1923 de la station Tokyo, vestige du boom économique et du tournant du Japon vers l’ouverture au monde. C’est au milieu de ce Wall Street nippon, arboré de gratte-ciels, que l’on trouve une tour noire qui pourrait faire penser à une autre usine de salarymen aux costumes sombres... Pourtant, si l’on y emprunte l’ascenseur, il s'ouvre au 33 e étage sur une véritable cathédrale moderne, summum du luxe, héritage de l’architecte Kerry Hill. Vous voici à l’Aman, l'un des hôtels les plus luxueux de Tokyo, où il n’est pas rare de croiser des célébrités. Son hall majestueux au plafond orné de papier washi vous donnera accès à votre chambre, si vous en avez les moyens, ou à la partie restauration et salon de thé. Rien de mieux que de s’y reposer lors d’une averse en saison des pluies et se laisser bercer par la musique du koto (instrument traditionnel, ici joué en live), tout en savourant le fabuleux menu Afternoon Tea (environ 48 €) composé d’innombrables douceurs, le regard perdu sur l’horizon urbain.
2. Le sanctuaire caché
Au pays de l’animisme, il n’est pas rare de trouver au coin de la rue l'un de ces petits sanctuaires dédiés à un esprit. Au tout début de l’histoire de la mégapole, il y avait le petit village d’Edo et son kami (divinité japonaise) protecteur venu des montagnes d’Hie à côté de Kyoto. Ainsi, aujourd’hui, dans le quartier d’Akasaka au cœur de Tokyo, le sanctuaire Hie rayonne toujours de son aura protectrice dans une ville en perpétuelle mutation. Dans ce havre de paix dont les gardiens sont peu communément des statues de singes, découvrez les trésors hérités de l’ère des samouraïs, ainsi que des recoins cachés particulièrement photogéniques. En quittant le lieu, au milieu des immeubles, ne manquez pas de faire une pause café au Tokyo Little House pour discuter avec son patron sociologue et francophile qui se fera un plaisir de vous raconter l’histoire de la ville.
Cet article est à lire en version intégrale dans Koï #23, disponible en ligne ou en kiosque.