En 2021, célébrez au rythme de l'Asie

Par Pandou Media

Culturelles ou religieuses, les célébrations asiatiques ne manquent pas. Il est possible de les retrouver en France, que ce soit en public ou en privé. Malgré la taille importante des communautés vietnamienne ou cambodgienne dans l’Hexagone, les Japonais sont les premiers de la classe en termes de célébrations tout au long de l’année. On vous dit où, quand et comment y assister.
[Texte : Léa Berrod — Illustration : Adeline Schöne]

1er janvier : Nouvel An japonais

Depuis 1873, les Japonais se basent sur le calendrier grégorien pour fêter Oshōgatsu, le Nouvel An japonais. L’ambiance est similaire à celle de Noël en France. Les Japonais se retrouvent en famille et mangent des plats préparés à la fin du mois de décembre car la tradition interdit de cuisiner pendant trois jours (période nommée Sanganichi). Ils s’échangent des voeux et des étrennes, et consacrent du temps au temple pour la prière.

En France, le programme est le même. Les familles se réunissent et mangent des nouilles soba dans l’attente des douze coups de minuit pour célébrer le Nouvel An.

3 février : Fête du Printemps

Les Japonais célèbrent Setsubun, également nommée la fête du Lancer de haricots. Cette célébration datant de l’époque de Heian (794-1185) permet aux Japonais de faire un grand nettoyage de printemps et de contrer les démons en lançant des fukumame, de petits grains de haricots grillés par les fenêtres. « Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! » crient-ils, ce qui signifie : « Dehors les démons ! Dedans le bonheur ! » Pour amuser les enfants, le père de famille se déguise à l’aide d’un masque de démon. Chaque foyer se nourrit de maki non coupés pour se porter chance.

En France, la maison de thé japonais Jugetsudo (à Paris) lance tous les ans l’édition de la « Fête du Setsubun ». Elle offre à tous les participants un sachet de soja grillé à lancer pour faire fuir les démons avant de les consommer. Une dégustation d’ehomaki (rouleaux de riz non coupés) et de thé vert grillé hōjicha est proposée lors de cette journée.

12 février : Nouvel An lunaire

Fête du Printemps, fête du Têt pour les Vietnamiens ou encore Seollal pour les Coréens du Sud... Ce jour généralement férié est l'événement le plus important de l’année. Célébrée depuis des millénaires, la nouvelle année correspond à la transition entre la fin de la période hivernale et l’arrivée du soleil. Les traditions sont nombreuses pour cette période familiale. Un grand ménage est obligatoire pour chasser les mauvais esprits et des décorations rouges sont accrochées en signe de bonne augure. Les familles chinoises préparent des plats traditionnels comme les raviolis pour porter bonheur ou un poulet entier pour assurer une bonne santé. En Chine et au Vietnam, les enfants reçoivent de la part des aînés des étrennes dans des enveloppes rouges. En Corée du Sud, elles sont blanches.

En France, sous la tour Eiffel, à l’Hippodrome Paris-Vincennes ou au musée Guimet, toute la capitale est animée. Pour célébrer la nouvelle année, Paris a l'habitude d'organiser de grands spectacles avec son défilé du Nouvel An lunaire qui est le plus ancien défilé de la ville. De nombreuses festivités sont au programme comme la danse du lion et du dragon, des démonstrations d’acrobaties ou des ateliers créatifs.

26 février : Fête des lanternes

C’est la fin des festivités du Nouvel An lunaire avec une célébration essentiellement nocturne. Le repas traditionnel chinois est la soupe de yuanxiāo avec des boulettes de pâte de riz farcies. Les familles, les amis et les couples se promènent, des lanternes lumineuses à la main. La fête se clôture généralement par un spectacle de feux d’artifices.

En France, il ne faut pas manquer le « Festival des Lanternes » de Gaillac (Tarn) dans le parc de Foucaud. Entre les nombreuses animations, la pièce maîtresse du parc se dévoile : un Bouddha géant de 18 mètres.

Cet article est à lire en version intégrale dans Koï #20, disponible en ligne ou en kiosque.


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