E-sport : des équipes franco-asiatiques à succès

Par Sophie Kloetzli

Désireux de conquérir de nouveaux marchés, des clubs de football tricolores se sont associés à des structures e-sportives en Asie. Décryptage de ces stratégies économiques qui mêlent quête de visibilité, merchandising, sponsors et acquisition de nouveaux talents.
[Texte : Sophie Kloetzli - Photo : Shutterstock - McLittle Stock]

Hanabi, River, Maple, Unified, Kaiwing. Voilà des noms qui n’ont pas en France l’aura d’un Mbappé ou d’un Neymar. Et pourtant, ils jouent sous les couleurs du même club que les deux stars du foot : le Paris Saint-Germain (PSG). À la différence que leur terrain de jeu n’est pas une pelouse mais League of Legends, le célèbre jeu d’arène de bataille en ligne multijoueur (MOBA) qui réunissait plus de 120 millions de gamers à travers le monde en 2020. 

Le PSG multiplie les partenariats avec des structures e-sportives déjà bien installées en Asie avec lesquelles il monte des équipes formées de joueurs asiatiques sur des jeux spécifiques.

Connu pour ses exploits avec le ballon rond, le club de foot français le plus titré de l’histoire se fraie une place grandissante dans le monde du jeu électronique, aidé par ses moyens colossaux (le club est valorisé à 2,1 milliards d’euros en 2021). En 2016, il ouvre une section dédiée à l’e-sport. Un an après avoir tenté de développer une équipe française sur League of Legends sous la houlette du joueur professionnel Bora Kim alias YellowStar (d’origine cambodgienne), le PSG met un terme à l’aventure. Sont invoquées « de nombreuses incertitudes sur l’avenir de League of Legends en Europe ». Cap cette fois sur l’Asie, où le club multiplie les partenariats avec des structures e-sportives déjà bien installées sur le continent avec lesquelles il monte des équipes formées de joueurs asiatiques sur des jeux spécifiques.

Le PSG se lie ainsi à Talon E-sports à Hong Kong sur League of Legends, mais aussi à LGD Gaming à Shanghai sur Dota 2 (un autre MOBA) et FIFA Online 4 (un jeu vidéo de football destiné à l'origine aux joueurs basés en Asie). Ses activités e-sportives ne se limitent toutefois pas à la Chine : il a aussi monté une équipe sur le jeu mobile Brawl Stars à Singapour (où il a d’ailleurs ouvert un bureau en 2018) et en Indonésie sur Mobile Legends, bien que celle-ci ait été dissoute depuis.

Le groupe Olympique lyonnais (OL), qui gère le club de football du même nom, a pour sa part ouvert une antenne en Chine en 2017 baptisée OL E-sports China. Il a ainsi divisé ses activités e-sport en deux parties : d’un côté, le club de sport électronique français LDLC OL, et de l’autre, l’équipe qu’il a montée avec la structure e-sportive chinoise Edward Gaming (EDG) sur FIFA Online.

Cet article est à lire en version intégrale dans Koï #23, disponible en ligne ou en kiosque.


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